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Internat à Tchin Tabaraden

 

Le projet a débuté à la rentrée de septembre 2008.

Il s'adresse à quelques jeunes Peuls Wodaabé appartenant à des familles vivant en brousse dans les « villages » d’Adjangafa et de Tekinawane, et qui souhaitent poursuivre des études au Collège de Tchin Tabaraden. La ville de Tchin Tabaraden se situe à 700 km au Nord de Niamey.

 Jusqu’il y quelques années les Wodaabé du sont restés en retrait du monde, attachés à leurs traditions. Mais les pressions de la mondialisation aujourd'hui,  l'économie de marché et les bouleversements climatiques les obligent à entrer dans la marche du monde. Aussi, dans le clan familial que je connais, une première génération d'enfants arrive-t-elle au bout de la scolarité primaire grâce à d'autres associations (Jonathan, Azawagh) qui soutiennent des écoles de brousse.

Certains de ces jeunes sont prêts à continuer à étudier, mais pour cela, ils doivent pouvoir résider en ville.

internatAvec mon ami, Ali Nono, qui est celui qui m'a fait rencontrer sa grande famille, nous avons élaboré le projet d'un internat dans la ville la plus proche, autour de laquelle son clan familial nomadise.

J'ai acheté une maison dans la ville de Tchin Tabaraden (à 700 km au nord de Niamey) en 2007. En 2008, nous avons réalisé quelques travaux indispensables pour pouvoir accueillir les enfants : réfection du toit, construction d'une douche séparée des latrines, peinture des murs intérieurs.

En juin 2008, un groupe de jeunes est venu s'y installer pour présenter leur brevet de fin primaire aux examens nationaux. Deux élèves seulement ont réussi, deux filles qui ont occupé l'internat avec leur famille durant l'année scolaire 2008-2009.

En juin 2009, l'internat a à nouveau accueilli des enfants pour présenter leurs examens de fin d'études primaires et une dizaine d’élèves ont réussi !

Durant l’année 2009-2010, 8 jeunes, 4 garçons et 4 filles, ont occupé l’internat et poursuivi leur scolarité au Collège de la ville. En juin 2010, aucun des élèves ayant présenté le brevet n’a réussi. Ce mois était très éprouvant pour les gens vivant en brousse à cause du manque de pâturage et des pluies tardives. Cependant les 8 élèves de l’internat ont tous réussi et passent en 5ème.

Cette année 2010-2011, les 8 élèves poursuivent leurs études, y compris les filles malgré des pressions pour qu’elles se marient !

La poursuite du projet comprend : l’entretien du bâtiment, la cantine, les frais de scolarité.

Des parents des élèves se relaient pour s’occuper de la maison et encadrer les enfants.

Nous en sortons jusqu'à maintenant grâce à quelques dons privés, à la vente de calendriers et d'un vin provenant de Chateauneuf-du-Pape. En septembre 2010, organisation d’un concert de harpe. La cantine est assurée par une autre Association, l’Association Jonathan qui s'occupe déjà de l'école en brousse et dont les moyens sont eux aussi limités.

 Nous souhaitons pouvoir poursuivre ce projet. Son objectif est de permettre aux jeunes qui réussissent de continuer à étudier, tout en restant proches de leurs familles et de leur vie traditionnelle qu'ils pourront réintégrer en cas d'échec. En effet, les jeunes qui s'éloignent trop de leurs familles, ont beaucoup de peine à réintégrer une vie traditionnelle et risquent de se perdre dans les banlieues des grandes villes du pays. C'est pourquoi nous tenons à ce qu'ils puissent rester à Tchin Tabaraden.

Cette maison à Tchinta est importante pour tout le clan familial. De nombreuses personnes y passent le dimanche, jour de marché, pour y prendre une douche et partager le thé. Ce lieu contribue à donner une assise sociale aux Wodaabé, souvent mal considérés par les sédentaires locaux (principalement haoussa et touaregs).

Pour l’année 2010-2011, nous aimerions pouvoir installer une télévision dans l’internat. Il faut savoir que là-bas, à 700 km de la capitale, Niamey, les sources d’informations sont rares. Il n’y a pas une seule librairie dans la ville. A Niamey même, très peu de livres sont sur le marché. La télévision leur fournirait une ouverture sur le monde et leur donnerait l’occasion de perfectionner le français rudimentaire qu’ils apprennent à l’école.

L’internat est une initiative de Marie-Françoise De Munck (02 538 53 37  ou  0474 546 596) et de Ali Nono qui en assurent la gestion et le financement en parfaite entente et coordination avec Azawagh.

Pour plus d’information sur le partenariat avec lequel avance ce projet, rendez-vous sur le  site www.azawagh.be.

 

 

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